jeudi 25 août 2011

En ce 27e jour du Ramadhan : A LA MEMOIRE D’UNE VICTIME DE LA LACHETE ET DE L’IMPERITIE.

Par : Nourredine BELMOUHOUB

L’ignominieuse et massive déportation ayant accompagnée l’inconstitutionnel arrêt du processus électoral de Février 1992, planifiée et ordonnée par des néocolonialistes sans honneur, exécutée hors de tout cadre légal par des sous-fifres monnayables et corvéables sans bruit et sans cri et, encouragée par des nostalgiques de l’Algérie française ayant le pied à Alger , le cœur à Paris et le Nif sous le talon, dont furent victimes des milliers de citoyens, a en plus d’un cachet dénué de tout sens humain, obtenu à plus d’un titre, le mérite de dévoiler l’imperfection d’un système impitoyable et haineux.

Animés de sentiments propres aux despotes sans foi et sans loi, commanditaires, exécutants et leurs ouailles ont délibérément ignoré que, l’équité est basée sur le bon sens, la sagesse et la raison et non pas sur des calculs politiciens de circonstance. Faut-il rappeler aux décideurs d’alors, que lorsqu’on prétend se battre contre l’injustice, on doit choisir judicieusement sa bataille, qu’on ne combat pas la violence par la violence, et qu’on n’éradique pas l’ignorance par l’impéritie et la médiocrité, comme cela fut injustement le cas, c’est pourquoi, je m’accorde le droit, de remuer dans leur conscience (bien entendu, s’il leur en reste une parcelle)pour dire, et préciser à ceux qui ont une part de responsabilité dans le crime contre l’humanité dont nous fumes victimes, que ma bataille à titre de porte parole du Comité des internés des Camps de la Honte, est de savoir pourquoi nous avons été livrés sans aucun état d’âme à la radioactivité, nucléaire, chimique et bactériologique, et pourquoi continue-t-on à ignorer le paria de milliers de citoyens algériens qu’un cancer chaque jour détruit à petit feu, sans que cela n’éveille le moindre sentiment au sein d’une société ayant perdue ses repères, après avoir égaré ses valeurs morales et nationales. Qu’une telle affirmation ne soit pas prise pour une boutade. Regrettablement, elle est parfaitement vraie.

C’est par un vendredi, présumé jour saint chez la communauté musulmane – ou presque- que nous sommes sensés êtres, un vendredi qui était aussi le 27éme jour du mois, non moins sacré, de Ramadhan de l’an 1992, Ce vendredi ou un ancien moudjahid sexagénaire de son état, originaire de Sidi Bel Abbes, un des artisans de la libération nationale, le défunt Hadri Mellah, devenu unijambiste après avoir perdu un membre inferieur, au cours d’un héroïque accrochage, dans le mont de l’Ouarsenis au temps des hommes libres, face aux hordes de l’armée coloniale et leurs supplétifs dont certains sont à l’origines de notre déportation. C’est par ce vendredi jours saint de ce 27éme jour de Ramadhan, il y a 20 ans qu’un libérateur fut assassiné par balles au camp de Reggane, avec pour comble de la félonie l’impunité pour le Sergent Boualem (Hachakoum), pour assassinat d’un sexagénaire invalide de guerre, désarmé, interné arbitrairement, et comble de la lâcheté, derrière des fils barbelés

A la veille de Leilet El Ghadr, et à l’occasion de la 20 éme Commémoration de ce crime absolument abject dont fut victime le défunt Hadri Mellah, A titre de Porte parole du Comité de Défense des internés des Camps du Sud, en mon Nom personnel et en celui de toute ma famille, j’invite toutes celles et tous ceux qui ont du respect pour les valeurs humaines, sans considération de race d’origine ou de religion, d’avoir une pieuse pensée pour la victime, et de prier Dieu de lui accorder sa miséricorde. Dieu Vous compensera In Cha Allah

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