mercredi 28 décembre 2011

Quelques conseils à Bachar, son frère, son neveu et son oncle maternel
par Kamel Daoud


 
Il faut changer les noms des rues, des villages et des quartiers pour tromper les observateurs. Désorientés, ils finiront par se lasser, se tromper et se ridiculiser.

Ensuite, il faut les inonder de faux rescapés, de faux témoins, de fausses victimes et de faux villages sinistrés. Rien de plus lassant que la jérémiade. Elle dit tout et n'importe quoi. C'est beaucoup de bruits mais peu de détails et les observateurs sont des humains qui ont besoin de dormir. Ne leur offrez pas l'adversité mais la mollesse.

Il faut aussi faire peur, indirectement aux observateurs. Un bon attentat «islamiste» les fera réfléchir sur leurs demandes de liberté de mouvement. Ensuite, si vous en tuez un, le crime est déjà «islamiste» et vous vous en laverez les mains car vous les aurez déjà prévenus.

N'oubliez pas aussi de les infiltrer, de les mettre sous écoute, de leur fournir de fausses informations pour les ridiculiser devant l'opinion internationale et les décrédibiliser un peu, mais pas trop. Il faut, en effet, être sournois, mais pas grossier.

Essayez aussi de scruter leurs parcours, dans leurs pays d'origine, leur CV, leurs anciens scandales. Il reste encore parmi les arabes, des régimes amis qui peuvent vous envoyer des observateurs «amis», les autres, mettez un effet de loupe sur leurs erreurs anciennes.

Jouez sur les identités des victimes, des morts, des listes dans les hôpitaux et les morgues, des médecins et des adresses des prisons. L'essentiel est de désordonner le réel sans y toucher.

Créer de faux maquis de rebelles. Rien de mieux pour le pire. D'abord pour casser les vrais maquis, ensuite pour créer la peur, le doute et la suspicion parmi vos ennemis et les populations neutres.

Fabriquez une fausse atteinte à des droits de l'Homme, filmez et postez et laissez El Jazeera en parler, puis démentez avec des preuves. Et puisque le fait est faux à l'origine, cela va stopper les ardeurs de vos adversaires médiatiques. En langage de Moukhabarates, cela s'appelle une intoxication.

Multipliez les réunions techniques avec les observateurs, noyez leurs agenda et emploi du temps, occupez-les avec les détails, gagnez du temps, volez leurs téléphones. Multipliez les vols mesquins, les pannes de voitures, des vols de cravates, des rumeurs de mœurs… etc. Harcelez-les avec les petits détails, jamais avec les grands.

Lors des réunions, séparez les observateurs des pays peu regardant et des pays qui vous en veulent. Créez une sorte de 2ème collège. Il faut diviser les observateurs très vite et dès le début, pour créer la suspicion entre eux.

Attaquez-vous à des populations neutres au nom des rebelles : elles finiront par basculer vers le plus fort et le plus sécurisant, c'est-à-dire votre régime splendide.

Forcez le rythme de votre propagande, en organisant élections sur élections, pour déplacer le centre des polémiques : les gens ne parleront plus de massacres mais… de Fraudes ! Et c'est déjà donc gagné.

Ne tuez pas vos intellectuels opposants, c'est grossier : forcez-les à l'exil, ils perdront leur poids et leur visibilité.

N'intervenez pas trop en public mais laissez les victimes prendre la parole sans cesse. N'interdisez pas les partis opposants mais autorisez leurs activités, toujours, à la dernière minute. Cela les désorganise sans que vous soyez accusés d'être mauvais démocrates.

Démentez, démentez sans vous lasser. Une des recettes les plus habiles, c'est de démentir une info qui n'a été donnée par personne et que personne ne sait. Cela paralyse l'adversaire, le stoppe dans son élan et vous présente comme la victime d'une main vraiment invisible. Cela a le don de désorienter les populations et d'augmenter la paranoïa qui est le meilleur de vos alliés en temps de crise.

Réagissez en masse à la plus petite des déclarations de vos opposants, ne permettez pas certains mots dans les médias, montrez-vous comme une force transcendant deux clans s'opposant sous votre regard et votre arbitrage légitime. Ne soyez jamais partie d'une crise car cela vous rabaisse au niveau de votre rebelle. Parlez comme un Etat mais agissez comme un gang.

Faites peur aux neutres avec les images du chaos d'ailleurs, des autres printemps arabes et continuez. La force d'un régime n'est pas dans la maîtrise des armées mais dans la maîtrise du temps. Les observateurs finissent par repartir et vous non. Le peuple le sait, et sait de qui il doit avoir peur sans pouvoir le dire. Tout est dans le silence entre vous et votre peuple.

samedi 24 décembre 2011

Changement au DRS : la dernière carte de Toufik













Par Yahia Bounouar


In kalimadz






Le général Abdelkader Kherfi, allias « général Ahmed », patron de la DSI ( Direction de la Sécurité Intérieur) au sein du DRS ( Département du renseignement et de la Sécurité) a été démis et remplacé par le général Bachir Tartag, alias, Athman. Contrairement à certaines informations, Abdelkader Kherfi, n’a pas été remplacé pour son implication dans des affaires de corruption,- en Algérie, on ne limoge pas un général pour quelques milliards- mais pour des raisons de changement stratégique.






Conscients de la situation géopolitique avec les changements radicaux en Afrique du Nord, Tunisie, Egypte, Libye, et Maroc, l’Algérie se retrouve « au milieu » et les généraux savent pertinemment que les lignes vont bouger. En Algérie, contrairement aux autres pays d’Afrique du Nord, où les dictateurs en poste étaient connus, le pouvoir est une chose invisible. Difficile, donc pour l’opposition mais également pour l’ensemble de la société de cibler le vide. Là ou les dictateurs étaient clairement identifiés, la contestation les a chassé, d’une manière ou d’une autre. En Algérie, les choses sont autrement plus compliquées. Une contestation d’ampleur, une révolte, une révolution et les généraux utiliseront Bouteflika comme un fusible. Un scénario à l’Égyptienne. Cela sera t-il suffisant ? Pas si sur ! Et si, « la rue » ne se contente pas du « symbole » du régime mais pousse pour un changement radical, comme c’est justement le cas actuellement en Egypte ? La leçon semble avoir été retenue à Alger ou, de plus, la majorité des officiers supérieurs du DRS, sont impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans la décennie sanglante et risqueraient en cas de changement de régime de se retrouver, au mieux à La Haye, sinon, dans une prison algérienne, « Ad vitam æternam » . Ce qui n’est pas le cas des officiers égyptiens qui au pire, retourneront dans leurs casernes.






Le sécuritaire plutôt que le militaire






Dès lors, après de multiples consultations, y compris des occidentaux, le DRS envisage plusieurs scénarios. Selon des indiscrétions occidentales, confirmées par des sources algériennes, les généraux qui détiennent la réalité du pouvoir en Algérie, ne font plus confiance en l’armée classique en cas de « troubles sérieux ». Ils ne prendront donc pas le risque que l’armée nationale puisse sympathiser avec la population, comme cela a été le cas en Egypte et en Tunisie, ou rejoindre l’opposition comme cela a été le cas en Libye et actuellement en Syrie avec la création de « l’armée Libre » constituée par les déserteurs.


Considérant que la menace pour le régime n’est pas militaire mais sécuritaire, des plans ont été élaborés avec l’appui de « boites de conseils » américaines et européennes. Il s’agit, selon nos sources de renforcer l’orientation « sécuritaire » de l’armée. En d’autres termes, réduire les effectifs de l’armée « classique » pléthorique et budgétivore et renforcer en parallèle le coté sécuritaire, c’est à dire le DRS pour mieux contrôler et l’appareil étatique et la société. Un rééquilibrage en faveur du DRS et au détriment de l’état-major.






Bouteflika amuse la galerie






Sur le plan international, le régime a « acheté » la bienveillance des puissances occidentales en « liquidant » tous les contrats « en instance » au profit des USA, de la France, de la Grande Bretagne, sans oublier les alliés traditionnels que sont La Chine et la Russie.


A l’intérieur, pendant que Bouteflika « amuse » la galerie avec des « reformes » qui n’en sont pas- dans bien des cas, il s’agit de net recul en matière de liberté- les généraux tentent de reprendre la main et de se réorganiser.


C’est dans ce cadre qu’intervient le limogeage du général Abdelkader Kherfi, qui n’a pas su, ou pas pu, empêcher la multiplication des émeutes, des grèves, des rassemblements et le retour médiatique et sur le terrain de l’opposition radicale. Il n’y a plus une semaine sans que des jeunes militants manifestent pour les droits de l’homme ou pour dénoncer des violations et des injustices. Le discours de l’opposition est de plus en plus audible auprès de la population, soit à travers les médias locaux, soit à travers les chaînes satellitaires. Deux chaines de télévisions algériennes considérées comme « opposantes » émettent désormais à partir de l’Europe et leurs discours entrent dans les foyer algérien. Des sites internet d’information qui échappent totalement au contrôle du régime diffusent librement des informations.


Sur le plan diplomatique, et c’est une première, des opposants, des représentants du mouvement Rachad, ont été reçus avec honneur, en Libye et en Tunisie notamment, damant le pion à une diplomatie moribonde qui a fait le choix des dictatures contre celui des peuples en révolte.






Tertag pour fermer la brèche






La nomination du général Bachir Tertag, allias Athmane, qui aime lui même à se faire appeler « Bombardier », un dur parmi les durs, annonce clairement un retour à la répression et aux méthodes barbouzardes. Là où son prédécesseur avait tenté de ralentir le flux de la contestation qui s’est engouffré dans la brèche ouverte par les émeutes de janvier 2011 et les révoltes arabes, le général Tertag, va s’atteler à fermer cette brèche, rapidement et brutalement si cela est nécessaire.


Alors que partout à travers le monde, des « sages » tentent d’accompagner les changements et les bouleversements aussi pacifiquement que possible, les généraux algériens ont décidé d’élever une digue contre le sens de l’histoire. En agissant ainsi, le DRS et son chef tout puissant, le général major, Mohamed Mediene, allias Toufik, semble jouer sa dernière carte, celle du « TOUT OU RIEN ». Il prend le risque, dans ce cas, qu’une vague beaucoup plus haute, ne brise sa digue en morceaux et n’emporte tout dans son sillage.



Y.B



mercredi 21 décembre 2011

Egypte : Le Maréchal S’Accroche Au Koursi

 

 

Par Hocine Mahdi
Lu, vu, entendu…
Mohammed HusseinTantaoui était le chanceux officier que Hosni Moubarak, avant de partir, avait chargé de gouverner l’Egypte en attendant que le calme reviennent au pays. Le même M.H. Tantaoui est l’intérimaire patenté qui, la veille de la destitution stratégique du dictateur, s’était rendu de toute urgence chez l’empereur Barack Obama pour prendre sa feuille de route qui se résume en quelques mots : ravaler la façade du régime, ne rien réformer en profondeur, sauvegarder les relations militaires et économiques avec le régime sioniste d’apartheid contre la promesse des USA d’augmenter l’aide financière et diplomatique.
Mais la jeunesse de la place Tahrir ne s’est pas endormie sur les premiers bourgeons des lauriers. Elle visait bien au delà de la chute du dictateur. Ses objectifs dès le début étaient et restent la disparition de tous ce qui représente le régime honni.
Ceci n’est qu’un rappel pour les amnésiques qui sont très nombreux.
Le jour où la place Tahrir l’a forcé de changer de gouvernement l’inamovible maréchal avait pris l’engagement de rétrocéder tous les pouvoirs à sa vieille connaissance Kamal el Ganzouri qui avait déjà exercé sous le président déchu. Le lendemain matin changement de programme : le maréchal Mohammed Hussein Tataoui décide de confisquer deux ministères de souveraineté :
la défense et la justice.
Soyons un peu logiques et réalistes :
Pour un militaire de carrière désigné par l’ancien dictateur à la présidence provisoire il est vital de ne pas lâcher les commandes de toutes les armées et les services annexes.
Mais pourquoi lier le ministère de la justice à celui de l’armée sans autoriser le parlement et le gouvernement de mettre leurs nez au faramineux budget du ministère de la défense ?
Curieuse manière de remettre le pouvoir aux civils, n’est-ce pas ?
Question en verité superficielle car les raisons du maréchal Tantaoui ne sont un mystère pour aucun politicien égyptien. En effet Tantaoui avait annoncé la couleur aux premiers jours du procès de Moubarak. Il avait délibérément menti aux juges pour innocenter son ex patron quant à l’assassinat barbare de centaines de manifestants désarmés. Un parjure flagrant car quelques semaines avant de mentir aux juges il avait déclaré publiquement que Moubarak lui avait ordonné de tirer sur les insurgés et qu’il avait désobei.
Serait-ce un coup de vantardise pour se faire valoir aux yeux des manifestants ? Non.
Selon nos observations et notre point de vue Tantaoui n’a nullement l’intention d’autoriser une justice indépendante de fouiner dans les affaires malodorantes des piliers du « moubarakisme » et de son armée car un grand nombre de cette mafia politique est encore en poste et espère le rester tant que la caution diplomatique US couvrira le pouvoir militaire en s’accommodant des islamistes dits « modérés » qu’un bon nombre de citoyens a plébiscités.
Faut-il s’en alarmer pour autant ?
L’inquiétude est de mise mais la jeunesse de la place Tahrir est très vigilante. Cette jeunesse a trop souffert et a pleuré un grand nombre de morts. Elle ne permettra pas aux hommes de Moubarak de se refaire une nouvelle virginité politique en dévorant la chair des martyrs.
Nous croyons qu’il est révolu le temps où les charognards et les opportunistes accaparent les fruits des sacrifices des citoyens.
Certainement, le séisme de janvier 2011 aura des répliques plus violentes à causes des lenteurs voulues par l’armée dans les actes du changement qualitatif et des tentatives de récupération qui ne manqueront pas. C’est le propre des grands mouvements sociaux apolitiques.
Trop de charognards, trop d’opportunistes sont à l’affût de la moindre fissure pour s’infiltrer là où ils n’ont aucun mérite d’être.
La jeunesse égyptienne a tiré une grande leçon de la mauvaise expérience algérienne de 1988. Elle ne tombera pas dans le piège.

Hocine Mahdi

dimanche 18 décembre 2011

El supiro del Moro ( Le soupir du Maure).

Iskander DEBACHE.
Paris



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Il est dit dans un poème du Moyen âge intitulé El supiro del Moro, que la veille de son départ de Grenade qu’il devait évacuer le matin du 2 Janvier 1492 après un Ultimatum des Rois Catholiques, le dernier Monarque de Grenade Abou Abdil sortit la nuit, une dernière fois dans les jardins du Palais de l’Alhambra qui lui parurent plus beaux et plus féériques comme jamais il ne les a vus. A la perspective de devoir tout abandonner, il se mit à pleurer et c’est alors que le surprenant en larmes, sa mère Aïcha El Horra lui aurait dit: – Llora como mujer lo que no supiste guardar y defender como un hombre. (Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su garder et défendre comme un homme)… Aujourd’hui en Algérie, l’histoire se répète….
Projet de plus Grande Mosquée du Monde ou le blanchiment d’une sinistre Apostasie!
La première pensée qui nous vient à l’esprit en lisant certaines informations du genre « Bouteflika accomplit le rite du Pélerinage à la Mecque », est que dans le gros marasme induit par sa cahotique gouvernance de l’Algérie, ce Monsieur vivrait dans une impudique sérénité avec en prime, la vaine quoique ferme et inébranlable illusion d’avoir corrompu Dieu…
Il est certes dit dans le Hadith que les portes du Paradis seraient d’office ouvertes aux bâtisseurs des Mosquée et en la matière, Bouteflika ne fait pas qu’exceller dans le zèle mais il réussit néammoins et culot en plus, à s’offrir le plus formidable blanchiment spirituel que sa duplicité ait pu construire autour d’uneTartufferie produite et mûrie dans le cerveau retors et sournois d’un personnage dont tout l’esprit et la lettre se résume à une vile et méprisable aptitude à rouler son prochain dans la farine…
Nous avions déjà parfaitement conscience que jusqu’au crépuscule de sa vie, notre inénarrable président allait nous réserver un dernier chien de sa chienne et en l’occurrence, ce blanchiment apparait d’autant plus facile et commode que ce Monsieur pousse l’audace jusqu’à se l’offrir non seulement avec les deniers du Peuple mais encore en forçant l’escroquerie, l’arrogance et l’impudeur à la quintessence de l’art quand il recommande aux opérateurs du projet de le faire rebaptiser après lui en: Mosquée Abdelaziz Bouteflika…. Pour un faux dévôt habitué à manier l’art de l’entourloupe, cette dernière Tartufferie prêterait plutôt à sourire si l’Islam ne traversait pas sous les attaques de l’Occident et de ses supplétifs Algériens l’une des phases les plus dramatiques et les plus éprouvantes de son histoire dont la dernière s’est illustrée, signe des temps, la chose de basse Police n’étant plus ce qu’elle était, par une pathétique représentation théatrale des « Pieds Nickelés », soit un Mini incendie du Reichstag avec le sinistre simulé du journal satirique d’extrême droite Charlie hebdo dont il n’était pas très difficile de deviner ni même de prouver qui en étaient les véritables auteurs ainsi que les commanditaires et coincidait comme par hasard avec deux faits politiques Majeurs liés au Monde Arabo-Musulman: Le vote pour l’admission de la Palestine à l’UNESCO et la victoire du Parti Islamiste Ennahda lors des élections Législatives en Tunisie que l’Algérie n’a jamais cessé de dénoncer montrant ainsi dans les faits et à la face du Monde la collusion d’intérets et d’action entre les services Algériens et le Mossad….
On se souvient dans les années Quatre vingt, à l’époque où une grande pudeur intellectuelle faisait encore office d’éthique littéraire, quand dans leur première offensive anti-Musulmane les Occidentaux prenaient encore le soin de ne jamais s’impliquer eux même dans ce qui apparaissait alors comme une véritable hérésie intellectuelle à peine couverte par le prétexte fallacieux et inapproprié de la liberté d’expression s’attaquant sans raisons explicites à la perception du sacré contre ce qui constituait le plus clair de toute l’humanité c’est à dire contre les convictions propres à la Nation Musulmane dans son ensemble et dans ses diversités. Souvenez vous des versets sataniques de Selmane Rushdie, un soi-disant écrivain pakistanais de confession Musulmane, en réalité un prête-nom utilisé alors comme un paravent pour dire que l’attaque venait de Musulmans eux mêmes! Ensuite il y a eu les dessins de Théo Van Gogh que ce dernier n’aurait jamais publiés sans la couverture et la compromission d’une réfugiée Somalienne à peine débarquée des pirogues de Boat-People, intellectuellement déficiente et donc perméable à n’importe quelle intoxication spirituelle, déjà prête à n’importe quel mensonge pour vivre aux Pays Bas et qu’on n’a pas hésité à récupérer puis à exploiter jusqu’à la bombarder ensuite et probablement malgré elle ministre de la culture pour les stricts besoins de cette opération et donc de la cause, pour la déchoir ensuite de la sujétion Hollandaise et l’expulser hors des frontières un peu comme on se débarrasse de la matière fécale, comme on efface de son histoire les stigmates avilissantes d’une aussi vile compromission tant il est vrai qu’il n’est pas toujours aisé de montrer jusqu’à quel point on peut descendre aussi bas dans un Palais des Mille et une nuits où les rats grouillent sous la trappe d’agréables lambris vernissés!

Soit mais alors où est le rapport me diriez vous?
Le rapport est pourtant simple. Souvenez-vous du Royaume de Grenade en Andalousie, ce dernier joyau du Monde Arabe dont nous devons la perte à la trahison d’Abou Abdil, le rejeton insatisfait d’un Monarque local, un enfant gâté pourri, à l’enfance bénie des Dieux et qui s’est allié aux Chrétiens contre son propre père! Une défaite honteuse parce que dûe non pas à l’incompétence ni à l’incapacité d’un des protagonistes contre un ennemi supérieur en armes ou en détermination, non! Mais il s’agit tout simplement d’une défaite dans le déshonneur total, comme celles que l’on doit à la trahison d’un homme en qui le peuple a investi toute sa confiance! Aujourd’hui en l’occurrence, l’histoire se répète! Sauf que cette fois il ne s’agit plus d’un vague écrivain en mal de publicité ni d’une boat people à moitié morte de faim devenue ministre Européen malgré elle et encore moins d’un prince Arabe de l’Andalousie lointaine en mal de reconnaissance et engagé malgré lui dans l’engrenage funeste d’un conflit de générations mais d’un état souverain qui se compromet contre ce qui a constitué le ciment idéologique de sa propre révolution et donc de sa guerre de Libération et à ce propos, Il fut un temps où la Guerre de libération en Algérie était considérée comme l’une des plus grandes et des plus prestigieuses insurrections populaires après la révolution Soviétique, la Grande Marche et la Guerre du Vietnam! ce pourquoi, inspirés par un profond respect, les Occidentaux ne se seraient jamais aventurés à ce genre de manipulations si les dirigeants d’un des Pays Arabo-Musulmans les plus respectés et les plus attachés aux principes d’indépendance et de dignité Nationales donc l’un des plus écoutés dans le Monde, n’avaient pas eux même appelé à un déchainement hystérique de haine pour une déchéance programmée de l’Islam et à force d’odieuses et basses manipulations trainé l’Islam dans la boue…. Ce serait donc très peu dire que le choix de l’Algérie comme terre de prédilection à la plus grosse imposture de l’histoire ou de la plus formidable opération d’intox contre l’Islam n’ait pas été pris au hasard! Au début, l’idée consistait à faire croire à une menace Islamiste contre l’Occident. Cette idée a d’abord été mûrie dans les années quatre vingt à la faveur d’un retour aux affaires de la Françafrique pour ensuite exulter dans son apogée un certain 5 Octobre 1988 lequel devait selon leurs plans consacrer la montée légale de l’Islamisme puis son pourrissement pour justifier plus tard le coup d’état de Janvier 1992! Ce qui montre bien qu’un plan a été minutieusement préparé et mis en oeuvre pour faire main basse sur l’Algérie et ses institutions. Principaux Alliés et exécutants d’Israël et du sionisme International, et les Occidentaux s’en inspirent, les militaires Algériens, dans la lutte les opposant au FIS ont massacré, volé, pillé, commis des attentats pour générer la psychose et le chaos dans le pays. Puis des gangsters, des voleurs, des milices armées tous patentés par le DRS s’y sont mis, volant, tuant, pillant en toute impunité mais le soir aux infos, tout ce qui se passait était mis sur le dos des islamistes. Cette campagne de la peur a parfaitement fonctionné. Les militaires ont enfumé tout le monde avec cette pseudo menace au moyen de laquelle ils ont renforcé leur pouvoir et monté en peu de temps des fortunes colossales. Aujourd’hui, ils tiennent le pays dans le creux de leur main. C’est là en Algérie qu’à force d’assassinats ciblés, de massacres répétés et tous à chaque fois plus horribles contre la population civile et d’abus en tous genres qu’on s’est patiemment acharné à construire à force des crimes les plus odieux l’archétype diabolique de l’Islamiste dans une sinistre comédie, une représentation démoniaque en deux actes dont la deuxième partie s’est pour le grand malheur des peuples Arabes jouée en Irak où l’on est passé allègrement à la mise en oeuvre pratique de tout ce qui a été étudié, mis au point et expérimenté en Algérie. C’est en Irak que le sionisme international a donné toute la mesure de sa barbarie et montré comment il a tiré les leçons de l’expérience Algérienne du Terrorisme. C’est en Irak que les seuls véritables terroristes patentés par le Pentagone se sont livrés sans états d’âmes à une gigantesque boucherie contre le peuple Irakien frère en plaçant sournoisement dans tous les rassemblements humains, dans les marchés, les mariages ou dans les fêtes religieuses des bombes savamment conçues, le plus souvent des bombes à fragmentation spécialement étudiées pour faucher le maximum de personnes au nom d’une soi disante organisation terroriste dite El Qaïda qui n’existe en réalité que dans les officines de la C.I.A./D.R.S. avec pour seul objectif de pervertir l’action de la résistance Irakienne en assimilant cette dernière au fameux terrorisme Islamiste conçu et mis au point par l’annexe Algérienne du Mossad, le D.R.S…     Au départ, la stratégie du sionisme était claire, elle consistait à faire mûrir l’existence d’un terrorisme Islamiste  aveugle pour l’assimiler ensuite à la résistance Palestinienne puis le tour était joué.

La trahison
La relation entre le D.R.S. et le MOSSAD ne date pas d’hier, Elle s’est opérée naturellement après le coup d’état Militaire de Janvier 1992 qui avait alors suscité une désapprobation officielle du Monde entier y compris de la France dont le Président d’alors Mr François Mitterrand ne voulait absolument pas entendre parler de la Junte Militaire d’Alger, poussant le désaccord jusqu’à décréter un embargo international sur la fourniture d’armements à l’Algérie…. C’est alors que privés du soutien naturel de la Russie encore plongée dans le sommeil éthylique de Boris Eltsine et à l’instigation du Général Sadek Kitouni, un homme déjà retourné par les services Israëliens sous la présidence de Chadli Bendjedid, ne voilà t’il pas que les services Sud Africains alors en pleine débâcle après la chute de l’Apartheid leur offrent toute une panoplie de spécialistes de la guerre antisubversive sans se douter que dans leur abyssale incompétence, les Généraux allaient serrer la main au diable lui-même en ouvrant la porte à des aventuriers comme Le commandant Uri Barsony. Un Sud Africain qui a mis en valeur une autre facette de la politique algérienne: les liens tissés entre Alger et les Israéliens. Si Barsony est un ancien officier supérieur sud-africain, il a aussi la nationalité israélienne. Il supervise l’entraînement des Mercenaires de GEOS et celui des Forces spéciales algériennes à Biskra. Mais, surtout, c’est lui qui effectue les achats d’armement sur le marché israélien, en particulier les lunettes de vision nocturne, autrefois fournies par les Français, et le napalm, plusieurs fois utilisé dans les montagnes de Kabylie. Barsony travaille en étroites relations avec le Shin Beth, le contre-espionnage israélien. En outre, Barsony apparaît comme l’un des principaux responsables des liens nouvellement tissés entre l’Algérie et Israël. Très proche du général Sadek Kitouni, ancien ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud, il a travaillé avec lui à la création d’une « Association d’amitié et de solidarité économique Algérie-Israël, » installée à Alger. Barsony n’est pas seul à s’activer en faveur du rapprochement entre Israël et l’Algérie. Déjà cité, son collègue Damink a organisé un voyage en Italie au cours duquel Abdelaziz Bouteflika, le Président de la République, a rencontré Dany Yatom, l’ancien patron du Mossad. Il a aussi mis sur pied des stages de formation d’officiers du DRS au centre du Mossad basé dans la banlieue de Tel-Aviv.
Pourquoi et comment en sommes nous arrivés là?

Par essence, une dictature est définie en ce que l’ensemble du pouvoir exécutif, judiciaire et législatif soit détenu par une seule et même entité qu’il s’agisse d’individus, de famille, d’un clan ou d’une tribu qui conserve ce pouvoir par devers elle et le transmet si nécessaire à son clan, ses enfants ou à sa famille. Dans le Monde Arabe et en Afrique, Maghreb compris, les dictateurs font de leur pays leur propre fond de commerce et lorsque le système tente de leur échapper, ils n’hésitent pas à recourir et utiliser tous les moyens des superstructures de l’état ainsi que des corps constitués mis à leur disposition comme la police, la justice, les média, l’armée, les services secrets, les milices etc… en vue d’y remédier de manière peu démocratique, violente, voire expéditive. Pour se protéger et échapper ainsi à un acte de prédation international comme ce fut le cas en Irak, chaque dictature utilise une idéologie politique pour asseoir son pouvoir dans une sorte de consensus National et s’associer ainsi à une grande puissance. Rares sont les électrons libres en ce domaine où dans chaque dictature le clan dominant marque ostensiblement son appartenance à une sphère d’influence sous la férule d’une Puissance Occidentale… Ceci expliquant in fine les conflits internes où sous l’apparence de confrontations idéologiques le plus souvent d’une extrême violence les conflits d’intérêts se règlent entre clans à l’instigation d’une ou plusieurs puissances secrètement en conflit et l’Algérie où l’immaturité et l’inconséquence de son défunt Président Houari Boumédiène alors en conflit avec l’état Major de l’Armée n’a pas hésité à recourir aux compétences d’anciens officiers de l’armée Française rescapés du camp de Aïn M’guel où étaient détenus d’anciens collabos pour opérer son coup d’état du 19 Juin 1965 ouvrant ainsi la voie vingt ans plus tard à une contre offensive de la Françafrique, n’a pas échappé pas à la règle passant ainsi d’une orthodoxie socialiste rigide sous la férule de l’Union Soviétique à une sorte de libéralisme sauvage et débridé sous la férule conjointe et le plus souvent antagonique de l’hégémonisme Américain opposé à la Françafrique…. Sauf que dans le cas de l’Algérie, la transition s’est opérée dans une immense douleur impliquant une véritable orgie de sang et de larmes avec l’effroyable bilan de trois cent Mille morts, Trente Mille disparus, Trente Mille personnes détenues sans jugement, dans l’arbitraire total sur le site irradié de Reggane et dont la plupart atteintes de cancer meurent aujourd’hui dans des souffrances insoutenables et c’est justement cet aspect de la transition qui n’allait certainement pas échapper aux parrains Occidentaux de la junte! Entrevoyant à peine une sortie de ce marasme avec l’intronisation de Bouteflika au pouvoir, l’Algérie ne se doutait pas encore qu’elle allait devoir lourdement payer l’inconséquence de ses généraux.
Aujourd’hui, on est loin du temps où Bouteflika calmait les sautes d’humeur de Nicolas Sarkozy en lui cédant d’abord un puits de Pétrole, puis un gisement de gaz entier, petit à petit, un à un nous les avons vu passer de main en main, de celle du pauple à celles de ses colonisateurs. Pour passer l’information en faisant croire à un débat animé au sommet et donc à une décision supposée mûrement réfléchie, le Scénario est déjà rodé! Un journal balance la nouvelle, Ouyahia dément, Louisa Hannoune joue à l’opposition et la presse des Baltaguias fidèle à son apparence usurpée de presse dite la plus libre du Monde Arabe donne des avis mitigés, le tout étant sensé faire passer la pilule à la manière la moins douloureuse et si possible en faisant croire que la décision aurait été prise par le peuple ou tout au moins avec son consentement….
on est loin du temps où Bouteflika agitait encore à qui voulait l’entendre la soi disante réserve de change de Cent Cinquante Cinq Milliards d’Euros pour faire croire à une possible renationalisation des réserves de Pétrole cédées pour une bouchée de pain sous la menace d’une comparution devant la Cour Pénale Internationale! Comme on est loin du temps où Bouteflika arguait du remboursement Rubis sur l’ongle de la dette extérieure! Cette dernière n’a non seulement jamais été payée mais selon les publications de Transparency International atteindrait allègrement les Trois Cent Quatre Vingt Milliards d’Euros presque entièrement dilapidés dans les réseaux de la corruption. Aujourd’hui l’Algérie est ruinée et la junte militaire n’a plus rien à céder sauf peut être NOTRE souveraineté nationale en ouvrant le territoire à des bases militaires comme la base d’Iherir cédée aux Américains et sise entre Djanet et Tamanrasset et récemment encore, un autre territoire vient d’être cédé près de Bordj Badji Mokhtar aux Britanniques cette fois suscitant le courroux de la France à laquelle Bouteflika pense devoir offrir dans un très proche avenir la base Navale de Mers El Kebir…. Une fois de plus, comme toujours, l’exécutif et sa presse de Baltaguias essaient à grand peine de donner le change contre l’illusion d’une possible incompétence au sommet pour justifier les raisons d’une interdiction de territoire aux opérateurs touristiques dans la région du Hoggar et des Tassili N’Adjer, sauf que cette fois, personne n’est dupe. Encore une fois, nous regardons impuissants l’Algérie s’effriter par pans entiers jusqu’au jour où nous n’aurons plus que les yeux pour pleurer comme des vieilles femmes ce que nous n’avons pas su garder et défendre comme des Hommes…..

Les dangers de la consommation

 

 

Depuis les années 50 et encore plus depuis 2001, le modèle de nos sociétés se base sur un système capitaliste prônant la consommation. Nous atteignons peu à peu les limites de la planète, mais également les limites de notre économie, et tout ça au péril de la population mondiale. Si vous pensez que la société de consommation est le summum de l'évolution, alors, vous devez ignorer que 20% de la population consomme 80% des ressources de la planete.
Avec la mondialisation, chaque pays développé a accès à un ensemble de ressources provenant des quatre coins du globe. Ce qui veut dire qu'il y a exploitation aux quatre coins du globe. Étant dans une logique de consommation à l'extrême, (acheter des produits qui ne sont pas de saison, acheter des produits qui viennent d'ailleurs, choix impressionnant que nous offrent les supermarchés) nous devons consommer les ressources de la planète à l'extrême, or ces ressources sont dans des quantités limitées. Ceci se traduit dans de nombreux domaines, quelques exemples :
L'exploitation excessive des thons menace leur espèce, nous pourrions les voir disparaître. Depuis 40 ans, l'Amazonie, la plus grande forêt du monde a perdu 45% de sa superficie, dans 15 ans on estime qu'elle sera réduite de 65% par rapport à sa taille initiale, ceci engendre également le déplacement des écosystèmes dû à la destruction de leurs environnements, 40% de l'eau au USA est devenue non potable, notre dépendance aux hydrocarbures et du fait de sa rareté nous a amené à des conflits géopolitiques d'une extrême importance. On estime que depuis ces 3 dernières décennies, un tiers des ressources de la terre ont été consommées.
De plus, ces exploitations sont quasiment toujours effectuées dans des pays les moins développés. Or, quasiment tous les bénéfices de ces exploitations sont récupérés par des entreprises de pays développés. Le pays contenant les ressources ne perçoit qu'une infime partie de ces bénéfices, ceci nuit énormément aux développements économiques de ces régions. La plupart des pays ayant résisté se sont fait renverser ou du moins ont faillit l’être, exemple : l'Égypte de Nasser, l'indépendance de l'Iran dans les années 70, la prise de l'indépendance de la Libye dans les années 60 (voir : le secret des sept sœurs partie 1). Pour information, la Libye était un des pays des plus pauvres d'Afrique avant les années 50, c'est à dire avant la découverte de champs de pétroles et de mines d'uranium, Maintenant, c'est l'un des plus riches.
Lorsque que ces ressources ont été extraites, elles sont conduites dans des zones de productions (Ex : usine) qui se situent généralement dans les pays du tiers monde du fait de la main d’œuvre très bon marché. Ces zones de productions délocalisées proviennent toujours des pays développés causant au passage du chômage. Elles ont choisi de se délocaliser pas pour aider la croissance économique dans ce pays, non ! Uniquement pour faire PLUS de bénéfices, pour être moins contrôlées sur les problèmes sanitaires et sociaux. Les personnes travaillant dans ces usines sont exposées toute la journée à des produits hautement toxiques qui engendrent de nombreuses maladies (cancer, asthme, stérilité,...) comme ces usines (extractions et productions) détruisent peu à peu l'environnement écologique mais aussi social, beaucoup de personnes n'ont pas d'autre choix que de se restreindre à y aller travailler pour un salaire de misère. (Ex : Chine).
On utilise beaucoup d’énergie pour introduire des produits chimiques toxiques dans ces ressources naturelles, pour en faire des produits contaminés. (Ex : nombre incroyable de traitements utilisés dans l'alimentaire). On estime que 100 000 produits synthétiques circulent dans le marché. Une poignée seulement a été testée pour leurs effets sur la santé mais aucun n'a été testé pour leurs effets synergiques, c'est à dire l'interaction entre tous les produits chimiques exposés. Nous ne savons quel est l'effet direct sur la santé ou l'environnement de ces produits, mais nous savons une chose : tant que l'on utilisera des produits chimiques pour la fabrication alors ces produits seront nocifs. "Rien ne se perd, rien ne se créée tout se transforme". Tout ce qui ressort de ces usines pollue énormément l'environnement (gaz, déchet, liquide toxique,...). Au USA, les usines admettent émettre 4 millions de tonnes de produits chimiques toxiques par an. Toutes ces toxines s'accumulent dans notre corps petit à petit provoquant occasionnellement des cancers. L’endroit où cette toxicité est la plus concentrée est le lait maternel. A cause de ça, nous infectons à notre insu les plus fragiles d'entre nous. Cette utilisation de produits chimiques toxiques est d'autant plus dangereuses lorsqu'elle est utilisé dans l'agroalimentaire. En effet, depuis les années 50 notre utilisation de produits chimiques comme les insecticides ou pesticides a été multiplié par 400. Nous utilisons 400 millions de tonnes de produits chimiques toxiques par an. Parallèlement, le nombre de cancer a doublé et le nombre de maladies neurodégénératives a explosé. De nombreuses études mettent en avant le fait que lorsque l'on au contact jour après jour de ces produits, nos risques de contracter ce genre de maladies augmentent considérablement. Les premiers touchés sont les agriculteurs qui sont en contact direct avec ces produits, mais aussi les consommateurs qui sont quotidiennement en contact indirect avec des micros restes de ces produits. Il est vital de faire très attention à ce que l'on consomme.
Nous en venons à la distribution. Si l'on considère que chaque personne ayant travaillé pour l'élaboration d'un produit doit être payée à la hauteur de sa contribution, les prix seront nettement plus importants, logique, non ? Or ce n'est pas le cas ! Pour un produit, les matériaux nécessaires pour la fabrication viennent de plusieurs pays différents (Afrique du sud pour le métal), pour l'assemblage (Fabriqué en chine par des personnes de 15 ans travaillant pour une misère), pour le transport (pétrole pompé en Irak). Si les entreprises veulent garder ce système, elles doivent en toute logique externaliser les prix, c'est à dire, faire des économies sur toute la chaîne de production. Ceci entraînant toutes ces crises écologique et sociales citées précédemment.
Maintenant, venons-en à la consommation. La consommation est la clef de voûte de ce système, si on arrête cette consommation non vitale excessive, alors ce système s'effondre. Savez-vous quelle est la part du budget du marketing par rapport à celle de l'économie mondiale ? 5%, soit 500 milliards d'euros par an. 20% de cette somme suffirait à recouvrir la dette de la France et 5% à éradiquer la faim dans le monde. Ils se doivent de nous faire consommer à l'excès pour le maintenir. Nous sommes bombardés en moyenne par 3 000 pub par jour (audio, vidéo, panneaux d'affichages). De plus, tous nos produits de consommation sont faits pour devenir obsolète. Soit à cause de leur durée de vie très limitée (ce qui est voulu bien sûr) soit par l'obsolescence perçue. C'est à dire, que tout est fait pour que l'on pense que ce que l'on a acheté il y a quelque temps devienne "démodé". Le bon consommateur doit acheter ce qui vient de sortir. Qui nous persuade de ça ? Les médias et la pub.
A l'heure actuelle, 90% de ce que l'on consomme part à la poubelle dans les 6 mois. Sur ce qui part à la poubelle, un tiers est envoyé à la déchetterie, un tiers à des usines d'incinération et le dernier tiers est recyclé. Que deviennent les déchets allant à la déchetterie et aux usines ? Quel est l'impact écologique sur notre planète ?
Dans une déchetterie, on essaye généralement de récupérer des pièces mais tout n'est pas récupérable. Le reste est - ou envoyé dans des endroits loin des lieux de consommation souvent dans des pays du tiers monde, qui créeront par la suite une très forte dégradation environnementale et culturelle dans ces zones- ou enfoui sous terre pouvant la contaminer. Cette accumulation de déchets a provoqué depuis quelques années l'apparition de deux gigantesques îles de déchets dans le Pacifique. Ces îles ont des conséquences catastrophiques pour l'écosystème maritime.
Depuis 1976, la France a recours à des usines pour incinérer ses déchets. Pour une tonne de déchet, on obtient 3 kg de cendres, 297kg de matière non incinérable plus 700 kg de fumée. Cette fumée est concentrée en dioxine à 3% mais aussi avec du CO2 qui accentue le réchauffement climatique et également avec de l'oxyde d'azote, souffre et métaux lourd provoquant des pluies acides.
Les dioxines sont des molécules cancérigènes et toxiques. Lorsque ces dioxines retombent au sol, elles touchent : notre agriculture, notre bétail, notre population. Des études ont estimé que les dioxines augmentent de 13% le risque de contracter un cancer.
Cette gestion des déchets est faite à grande échelle, à l'échelle mondiale, ce qui est d'autant plus important.
Ce système de production est linéaire. Il commence par l'extraction, puis l'exploitation, la distribution, la consommation et enfin la destruction. Comme ce système est linéaire, que notre planète est en surexploitation et qu'elle possède des ressources finies, nous allons assister à une crise écologique majeure si nous ne diminuons pas drastiquement notre consommation. Tout au long de la chaîne, nous subissons des problèmes environnementaux, sociologiques et culturels. MAIS QUE FONT NOS GOUVERNEMENTS ? Je croyais que la définition de la démocratie était : fait par le peuple, pour le peuple. Comment en sommes-nous arrivés là ?
L’avènement de la surconsommation et de l’ultralibéralisme est arrivé à des époques différentes suivant l’endroit où l’on se trouve sur la planète. C’est Milton Friedman et ses Chicago boys qui ont initié ceci. En effet, ils ont remarqué que lorsque qu’un pays/ un peuple/ un individu est soumis à un état de choc, le sujet perd tout ses repères. Dès lors, il est possible d’instaurer ce type de société ultralibérale. Exemples : les coups d’états au chili et argentine ont permis d’instaurer un système économique ultralibéral, lors des attentas du 11 septembre, le maitre mot a été la consommation. Cette stratégie du choc a également été utilisée pour des conflits comme en Irak (bombardement intensif de la population). Pour mieux comprendre ceci, lisez ou regardez « la stratégie du choc »
Au cours du 20ème siècle, toutes les banques centrales des pays d'occident ont été privatisées, l'état n'était plus maître de sa monnaie. Aux USA, avant 1913, plusieurs présidents se sont battus contre cette privatisation pour la Liberté et l’indépendance économique du pays"Celui qui sacrifie sa liberté contre sa sécurité ne mérite ni l'un, ni l'autre" Benjamin Franklin. Mais en 1913 pour les USA et en 1973 pour la France, nos banques centrales (Ex : banque de France, FED) sont devenues des banques privées. Avant cela, lorsque que l'état avait besoin d'argent, il empruntait de l'argent à taux zéro ou il imprimait de l'argent dévaluant ainsi sa monnaie. Or, maintenant, lorsque l'état a besoin d'argent, il doit emprunter à des banques privées ou à la banque centrale dans de rare cas, tout ceci avec des intérêts exorbitants (article 123 du traité de Lisbonne, obligé l'état à emprunter aux banques privés. La loi pompidou-rothschild 1973 pour la France, privatisation de la banque de France). Comme notre monnaie appartient à nos banques centrales, nous ne sommes plus maître de notre monnaie. Ceci a endetté nos pays, les soumettant et les aliénant aux banques. Or il se trouve, que, toutes les banques centrales privées d'Europe et des USA plus quelques banques privés appartiennent à la famille Rothschild "donnez moi le contrôle de la monnaie d'une nation, je me fiche de qui fait ses lois" Meyer Amschel Rothschild.
Quand les banques (Société Générale, Caisse d'Epargne,...) ont besoin d'argent, elles empruntent également avec intérêt aux banques centrales. Mais comment font-elle pour rembourser de l'argent qu'elles n'ont pas ? Elles spéculent à l'excès, ou mieux, elles nous vendent des crédits avec des taux extravagants. Et si jamais nous ne payons pas, elles nous saisissent de nos possessions. L'état ne peut plus rien pour nous, il a déjà vendu son pouvoir et sa souveraineté. Nos impôts servent uniquement à rembourser la dette, l'état ne fait que les collecter pour les banques.
Tout ceci permet au dirigeant des banques centrales de s'enrichir énormément et de garder le contrôle du simple citoyen, d'un patron d'une entreprise jusqu'au président d'un pays. Pour mieux comprendre le schéma :
Mais pourquoi devrais-je prendre un crédit ? Parce que dans notre société, argent = bonheur, plus on a d'argent et de biens, plus on a le sentiment d'être heureux.
Pourtant, les statistiques montrent que les gens sont de moins en moins heureux depuis les années 50. 
Toute notre société nous persuade que l'on doit acheter pour être heureux. La pub, les médias, les personnes qui ont plus que nous. La consommation s'appuie uniquement sur notre ego, notre besoin d'exister et d'avoir plus que l'autre. Les publicités nous répètent à longueur de temps que nos cheveux, notre voiture, notre cuisine,etc, pourraient être plus brillants, plus beaux, plus luxueux, plus modernes, en bref, que l’on n’en a pas assez et surtout que ce n'est jamais assez bien. La solution pour être dans le coup ? Consommer ! Alors on travaille 35h par semaine pendant 40 ans pour pouvoir consommer, pour se donner l'illusion d'avoir une vie meilleure .
Comme tout le monde reçoit les mêmes publicités / médias, on finit tous par penser pareil, s'habiller pareil, vivre pareil. Le pire dans tout cela, c'est que la publicité, les émissions et les médias délivrent beaucoup de messages subliminaux à travers les images, et, ces messages sont une atteinte à la dignité de l'homme et de la femme (hyper sexualisation de la société, femme considérée comme un objet), mais aussi à son intelligence (Secret Story et autre télé réalité). Ceci nous rend de plus en plus dociles et malheureux, nous forçant à consommer encore plus et nous cache la vérité.
Pour conclure, je dirais qu'il est nécessaire de se poser les bonnes questions. Je pensais que notre gouvernement était élu pour protéger et agir dans notre intérêt, or ce n'est évidement pas cas. Nous avons le droit et même le devoir de nous demander à qui profite ce crime. Nous devons nous demander comment et pourquoi nos gouvernements ont laissé faire ça. Pourquoi personne n'a rien fait pour arrêter ça ? Je ne fais qu'ouvrir une porte, c'est à vous de la franchir
S'informer pour ne plus se faire manipuler, S'informer pour résister, S'informer pour s'indigne

mardi 13 décembre 2011

Le déclin inexorable de l’Occident - La fuite en avant d’une 3e guerre mondiale

 

 « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées permanentes. Si le peuple américain permet aux banques privées de contrôler l'émission de leur monnaie, d'abord par l'inflation, puis par la déflation, les banques et les sociétés priveront le peuple de toute propriété jusqu'à ce que leurs enfants se réveillent sans-abri sur le continent que leurs pères avaient conquis. »
 Thomas Jefferson, président des Etats-Unis d'Amérique
 
 
 Après l'implosion de l'empire soviétique, ce fut comme on le sait, « la fin de l'histoire » selon le mot de Fukuyama avec une « pax americana » qui paraissait durer mille ans. Le peuple américain se voulant lui aussi, « peuple élu » comme le martèle « la destinée manifeste », c'est à lui d'éclairer le monde au besoin par le napalm. (...)Dans une conjoncture caractérisée par la rareté des matières premières, 90% des terres rares sont en Chine qui ne les vend qu'avec parcimonie. La débâcle financière des Etats-Unis et de l'Europe a amené les Etats-Unis et l'Europe à ne plus s'embarrasser de « principes », ils prennent par la force aux pays faibles leurs ressources comme c'est le cas de Kadhafi crucifié par l'Occident qui ne s'arrête pas de déstabiliser sous des dehors de démocratie qui ne trompent plus personne.

Pourquoi le maillage mondial de la planète ?

On sait que la marine américaine sillonne les mers et accoste de temps à autre pour montrer sa puissance comme au bon vieux temps de la guerre froide et tissant un réseau de plus en plus dense de bases américaines en dehors du territoire des Etats-Unis. En effet, la plupart des sources de renseignements sur cette question (notamment C. Johnson, le Comité de surveillance de l'Otan, l'International Network for the Abolition of Foreign Military Bases, etc.) révèlent que les Étatsuniens possèdent ou occupent entre 700 et 800 bases militaires dans le monde. Un document de 2002 permet de constater la présence de militaires étatsuniens dans 156 pays, de leur présence sur des bases étatsuniennes dans 63 pays, des bases récemment construites (depuis le 11 septembre 2001) dans sept pays et un total de 255.065 effectifs militaires. Selon Gelman, en se basant sur les données officielles du Pentagone de 2005, les USA possèderaient 737 bases à l'étranger. (1)
  Pour le professeur Jules Dufour, l'emprise de la puissance militaire des États-Unis dans le monde est considérable et ne cesse d'augmenter. Les Étatsuniens considèrent la surface terrestre comme un terrain à conquérir, à occuper et à exploiter. La division du monde en unités de combat et de commandement illustre fort bien cette réalité. Dans ce contexte, il nous semble que l'humanité se trouve ainsi contrôlée, voire attachée à des chaînes dont les maillons constituent les bases militaires. Le processus de redéploiement des installations militaires est conduit sous la gouverne de la force, de la violence armée, de l'intervention à travers des accords de « coopération » dont les velléités de conquête sont sans cesse réaffirmées dans le design des pratiques du commerce et des échanges. Le développement économique est assuré par la militarisation ou le contrôle des gouvernements et des sociétés et des ressources immenses sont sacrifiées pour permettre ce contrôle dans la plupart des régions dotées de richesses stratégiques pour consolider les bases de l'Empire. (1)
 On l'aura compris, cette mainmise sur les matières premières de plus en plus rares va susciter des tensions de plus en plus vives. Cependant, la situation n'est plus la même que celle qui prévalait après la chute de l'empire soviétique il y a vingt ans. Souvenons-nous à l' époque, George Bush père avait annoncé un nouvel ordre. L'empire n'avait personne en face. Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères, a pu parler d'hyperpuissance.
 C'est dans ce cadre que l'on apprend que les Chinois ne sont pas contents du sort du Pakistan bombardé et qui a perdu 26 soldats. De plus, il voit d'un très mauvais oeil la tentative d'encerclement par le déploiement jusqu'à 2 500 marines en Australie. Selon une dépêche de l'AFP, le président chinois Hu Jintao a appelé mardi 6 décembre à la marine de se préparer pour le combat militaire, au milieu de la montée des tensions régionales sur les différends maritimes et d'une campagne américaine de s'affirmer comme une puissance du Pacifique. S'adressant à la puissante Commission militaire centrale, Hu a déclaré : « Notre travail doit étroitement encercler le thème principal de la défense nationale et la construction militaire. » L'agence de nouvelles officielle Xinhua a cité le président que de dire la marine chinoise devrait « faire des préparatifs pour la guerre prolongée ». » (2)
 « Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a averti le mois dernier contre l'ingérence des « forces extérieures » dans les différends territoriaux régionaux, y compris ceux de la mer de Chine méridionale. Alors qu'Hillary Clinton est arrivée le 30 novembre au Myanmar pour une visite de deux jours, la Chine a d'ores et déjà pris les devants. Le vice-président chinois Xi Jinping a reçu lundi à Pékin le chef des forces armées birmanes, Min Aug Hlaing, et lui a rappelé combien la Chine souhaite oeuvrer à un « partenariat stratégique » avec le Myanmar, rapporte le South China Morning Post. Le quotidien de Hong Kong précise que « l'intention du Myanmar est de
montrer qu'il ne laissera pas ses relations avec la Chine se détériorer... et qu'il cherche toujours à équilibrer ses intérêts entre l'Orient et le camp occidental ». L'armée chinoise a effectué de grandes manoeuvres militaires près du Pakistan en réponse à l'installation des troupes américaines dans la région. En réponse à la montée de l'hostilité occidentale envers l'Iran, le major général Zhang Zhaozhong a remarqué que « la Chine n'hésiterait pas à protéger l'Iran même si cela doit déclencher une troisième guerre mondiale », des commentaires qui ont suscité beaucoup de débats en Chine même. (...) L'ambassadeur de la Chine à l'ONU a prévenu le directeur de l'Aiea, Yukiya Amano, de ne pas fabriquer de preuve ´´sans fondement´´ afin de justifier une attaque sur l'Iran au nom d'arrêter son programme nucléaire controversé.(2)
  Du côté russe, la même inquiétude amène là aussi à une mobilisation notamment avec le déploiement du bouclier en Europe. Le général russe Nikolaï Makarov a déclaré la semaine dernière : « Je n'exclus pas des conflits armés locaux et régionaux en développement vers une guerre à grande échelle, y compris en utilisant des armes nucléaires. » Les tensions mondiales entre l'Orient et l'Occident ont explosé ces quinze derniers jours quand l'ambassadeur de Russie, Vladimir Titorenko et 2 de ses adjoints en provenance de Syrie, ont été brutalement agressés par les forces de sécurité du Qatar soutenu par la CIA et des agents du MI6 britannique. Ces derniers ont tenté d'accéder à une valise diplomatique contenant des informations des services de renseignement syriens à propos de l'invasion de la Syrie et l'Iran par les États-Unis. (...) Un journaliste américain, Greg Hunter, explique pourquoi « le monde est-il devenu hors de contrôle ? ». Il révèle que la totalité de l'économie occidentale s'effrite sous le poids de plus de 100.000 milliards de $ de dette qu'ils ne sont pas en mesure de rembourser : « Jamais dans l'histoire, le monde n'a été aussi proche d'un chaos financier total et la guerre nucléaire dans le même temps. » (3)
  Enfin, un bulletin du ministère de la Défense publié par le Premier ministre Poutine déclare aujourd'hui que le président Medvedev ainsi que le président Hu ont « validé un accord de principe » sur le fait que la seule façon d'arrêter l'agression de l'Occident dirigée par les États-Unis se fera par « action militaire directe et immédiate » et que le dirigeant chinois a ordonné à ses forces navales de se « préparer à la guerre ». (4)
 Claude Jacqueline Herdhuin résume bien cette tentation permanente de l'empire en écrivant que la vraie guerre est d'ordre financier : « Les États-Unis veulent rester le chien de garde du monde, peu importe si ce chien, aujourd'hui galeux et aveugle, n'est plus à la hauteur. Parfois, la sagesse et l'intelligence veulent qu'on se replie, mais l'Administration étatsunienne, sous la houlette des industries de la finance et militaire, continue de prétendre dominer la planète. Il suffit cependant d'un peu de perspicacité et de bon sens pour constater que cette puissance moribonde ne fait plus trembler le monde. » (5)
 
La coalition de la Chine et de la Russie
« Après avoir décapité et mis à genoux la Libye, dans le but de fragiliser la région et d'isoler l'Iran, force est de constater que l'Occident est en très mauvaise position. (...) Les pays membres de l'Otan sont pris à la gorge. Leur économie subit les conséquences d'une crise savamment orchestrée par le monde de la finance.... L'économie américaine va mal, l'Europe « tient encore le coup » sous la houlette d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, mais le chien de garde moribond ne s'avoue pas vaincu et menace de mordre : (...) L'intervention armée est certes utilisée, mais la véritable guerre se joue dans le monde de la finance. La menace de Standard & Poor's en est la preuve flagrante. Et les populations sont les otages et les principales victimes de cette guerre.(...) Après la Libye, l'Otan a un oeil sur la Syrie. Cela lui permettra d'isoler davantage l'Iran. Mais la République islamique d'Iran est une cible beaucoup plus difficile. En s'attaquant à cette dernière, l'Occident se mettra à dos les pays de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), créée en 2001 par les présidents de cinq pays eurasiatiques : la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, auxquels s'est joint l'Iran en 2005. L'OCS représente clairement une volonté de ces pays de s'unir face à l'Occident. Cela peut être interprété comme un nouveau bloc de l'Est. Et cela représente un avantage indéniable : le retour à un équilibre après la chute du bloc de l'Est qui a permis une « dictature » mondiale des États-Unis. (...) Une fois de plus, les pays dominants appliquent deux poids, deux mesures : Israël (soutenu par Washington) a le droit de menacer l'Iran avec son arme nucléaire, mais Téhéran n'a pas le droit à cette arme sous prétexte que cela serait une menace pour la sécurité d'Israël et du monde dit civilisé ».(5)
 Pour Bani Sadr, ancien président iranien, l'Occident clame que le programme atomique iranien pose problème car il aurait une dimension militaire. Mais vous savez que WikiLeaks a publié des rapports secrets. Certains de ces rapports concernent ce Monsieur Yukika Amano, le Japonais qui dirige l'Aeia : selon ces rapports, ce sont les Américains qui l'ont soutenu pour devenir directeur de l'Aiea et il s'est engagé à agir dans le sens de la stratégie des Etats-Unis. (...) (...) Ce dont les responsables occidentaux ne veulent pas parler c'est que la question essentielle pour eux est de contrôler l'ensemble de la région. M.Bush avait ce projet d'amener la démocratie au Grand Moyen-Orient. Ce Grand Moyen-Orient vise en réalité à établir un contrôle par les Etats-Unis de l'Afrique du Nord jusqu'au Pakistan. (...) Ils sont intervenus en Libye, ils ont détruit un pays pour établir une démocratie, mais personne ne voit cette démocratie. Ce qu'on voit est une insécurité et une pauvreté plus grandes. Ils cherchent, en réalité, à détruire pour reconstruire, payant très cher ensuite les compagnies occidentales qui vont là-bas pour reconstruire.(...) Je ne crois pas que les Etats-Unis aient les moyens d'imposer leur hégémonie à la Chine, ou même aux pays plus petits de la région du Pacifique, ou encore, à l'Inde. Parce qu'à mon avis, les Etats-Unis ne sont plus une superpuissance, ils sont en train de devenir un pays comme un autre. » (6)
 « Avec le Japon et les autres pays asiatiques, ils sont plus importants aujourd'hui que l'ensemble de l'Occident. (...) Ce qu'ils cherchent, par contre, c'est contrôler le pétrole et le gaz. Ils pensent qu'en contrôlant les deux centres que sont l'Asie centrale et le Golfe persique, ils pourront dialoguer d'égal à égal, voire établir une supériorité marginale sur l'Asie. Ce qu'ils veulent, c'est contrôler le pétrole et le gaz. Leur justification : après le départ des Etats-Unis d'Irak, l'Iran deviendrait la puissance hégémonique dans la région, en raison de la fameuse ceinture verte du chiisme [ndR] Changer le régime en Syrie, rétablir un régime sunnite signifie un Iran coupé du Liban ».(6) Concluant son interview, Bani Sadr reprend les mêmes arguments que l'ambassadeur Kishore Mahboubani : « Il y a plusieurs grandes raisons à la crise de l'Occident paniqué face à la perspective d'une perte de son hégémonie au profit des nouveaux centres de puissance asiatiques ou euro-asiatiques, tels que la Chine, l'Inde, d'abord la baisse du niveau de vie des populations. (...) Autre problème essentiel : l'Occident a abandonné le contrôle de son économie aux marchés financiers. Selon des sources, aux Etats-Unis, l'argent est beaucoup plus investi sur les marchés financiers que dans l'économie réelle sur un rapport de 1 à 7 ».(6)
  Kishore Mahbubani, il décrit le déclin occidental aussi par la perte de ses propres valeurs. Pour lui, « le moment est venu de restructurer l'ordre mondial, l'Occident est dans l'incapacité à maintenir, à respecter et encore plus à renforcer les institutions qu'il a créées. Et l'amoralité avec laquelle il se comporte trop souvent sape davantage les structures et l'esprit de la gouvernance mondiale. C'est cette incapacité à exercer convenablement un leadership qui fait que l'Occident est aujourd'hui davantage le problème que la solution. « Les civilisations, disait Arnold Toynbee, ne sont pas assassinées, elles se suicident. » L'empire américain subit-il le même déclin que son prédécesseur britannique ?. (...) Les Etats-Unis comprendront-ils cette leçon ? Ou chercheront-ils à maintenir une domination globale par la seule puissance politique et militaire, engendrant ainsi toujours plus de désordre, de conflits et de barbarie ? » A terme, on s'apercevra que les slogans creux des droits qui sont ceux exclusifs de l'homme blanc en Occident - encore qu'il faille noter que même dans ces sociétés la fracture est totale entre les nantis et les pauvres - vont s'effriter au fur et à mesure de la disparition de la puissance matérielle. « A Beastly Century », « un siècle bestial » est le terme, utilisé par Margaret Drabble, pour décrire le XXe siècle ». (7)
 Si la guerre éclate, le premier mouvement de l'Iran serait de fermer le détroit d'Ormuz. 40% de pétrole du monde y transite. Entre la guerre et les sanctions, les prix du pétrole monteront en flèche peut-être à 300 $ et pousseront dans l'abîme une économie occidentale au bord du gouffre. La guerre nucléaire ne sera plus une vue de l'esprit. Elle devient une option sérieuse. On prête à Einstein cette boutade : « Je ne sais pas ce qui se passera après la troisième guerre mondiale, mais je suis sûr que la quatrième guerre se fera avec des pierres, des arcs et des flèches. » Nous sommes avertis.


1. Pr Jules Dufour http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=5314
 2. Joseph Watson et Yi Han : L'armée chinoise, programme de grosses manoeuvres militaires près du Pakistan. Mondialisation.ca, le 2 décembre 2011
 5. Claude Jacqueline Herdhuin : Les Etats-Unis : le chien de garde du monde
http://www.mondialisation.ca/index.... 8 12 2011
 7. C.E. Chitour www.legrandsoir.info/Declin-... (...)

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz